Courtil Paysan
Notre culture d' herbes aromatiques a cessé en 2019 au profit des tinctoriales. Découvrez notre nouvelle activité tournée vers l'UPCYCLING TEXTILE pour une action Ecologique et Durable.
Il ne ressemble en rien à un potager actuel car en réalité le paysan n'a pas de temps à consacrer au jardinage et c'est dans la nature qu il trouvera une bonne partie de sa nourriture. On y trouve donc pas une organisation de l 'espace mais de petits clos cultivés sommairement, le tout organisé autour de sa chaumière. Pas de barrière, de bordure ou de mur mais des petits clos de branchages entassés ou de plessis d'osier vivant. Ici le maître mot est « tirer parti de Dame Nature »
Ce que nous appelons« mauvaises herbes » semblerait bien ridicule au paysan puisque lui, il les trouve bonnes à manger. Parfois il s'en régale mais le plus souvent il accepte simplement de s'en contenter.
Voici par exemple ce que l'on trouve au détour des allées du courtil
Le chénopode, le laiteron, le plantain, la rosette de coquelicot,
la bourrache .
De toutes ces plantes on en consommait les feuilles (mode épinard)
la campanule raiponce,
la bardane on en consomme la racine
Il lui arrive de cultiver autour de sa maison certaines plantes potagères;
des choux de toutes sortes des pois consommés sec car les petits pois sont une innovation des jardiniers de louis XIV comme les haricots verts où l'on découvre le plaisir de consommer des légumes jeunes et tendres le concombre est mangé cuit car le crû est assimilé au sauvage,au non civilisé de la même façon on mange les huîtres cuitesdes oignons de l'ail comme le choux ils sont emblématiques de la cuisine paysanne,des mongettes ( d'origine africaine) ,seul haricot européen avant l'arrivée des haricots américains, autre légumineuse très présente au moyen age
la fève consommée fraîche ou sèche
Autour de sa maison on trouve aussi des cultures de plantes textiles pour fabriquer du tissu avec les fibres de tiges broyées les femmes fileront à la quenouille puis tisseront. Du lin qui donne un tissu parfois très fin plus souvent porté par la noblesse et la bourgeoisie que par le paysan. Du chanvre : un texture plus rude qui fait le quotidien des petites gens. De l'ortie : ne vous fiez pas à sa nature piquante,ses tiges très fibreuses donne un excellent fil et ses jeunes feuilles se mangent en soupe ou en tourte.
Nous avons parlé des besoins alimentaires du paysan il a aussi des besoins primaires si je vous dis :affirmation n°1 le papier n'est pas arrivé en Europe avant le 14e et son usage sera réservé à l'écriture : affirmation n°2 il existe une pièce dans chaque maison ou s'il y manque du papier c'est un scandale
question comment faisait les gens du Moyen age ? Réponse : dans l'article la moléne
Le paysan c'est aussi les céréales,bien souvent comme ici elles sont semées en méteil c'est à dire toutes mélangées cette moisson de méteil donnera du pain bis car rare en froment
Le paysan ramasse aussi des fruits essentiellement sauvages framboises,mûres, fraises, groseilles, noisettes, amande, poire et pommes sauvages mais aussi cornouilles ,alise,nèfle sorbe.
conclusion
Plusieurs questions peuvent se poser à notre bon sens
Lorsque que l'on pense à toutes ces plantes sauvages, aux si petites feuilles ou racines, on se demande où est le gain de temps et si le temps passé à ramasser et décortiquer ne serait pas mieux employer à jardiner pour obtenir des meilleures variétés.
On peut aussi se demander si tout cela est goûteux .
pour y répondre il suffit de prendre en considération que notre palais actuel élevé au sucré salé n'a rien en commun avec celui des anciens familier de l'acide amer et leurs réserves n'ont rien de commun avec nos placards remplis sans soucis.
Quant au temps passé, les petites et les vieilles mains ne manquent pas pour les tri fastidieux et surtout les montres n'existent pas.
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