le Jardin Médiéval de Padiès

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Sulfureuse mandragore !!!

 

Notre culture d' herbes aromatiques a cessé en 2019 au profit des tinctoriales. Découvrez notre nouvelle activité tournée vers l'UPCYCLING TEXTILE pour une action Ecologique et Durable. 

Notre nouveau site est ICI

Nom scientifique : Mandragora officinarum,

 Nom commun « Mandragore Blanche »,

Son nom  vient du grec mandra « étable », et agauros « nuisible ».

j'ai puisée ces infos sur WIKIPEDIA

et j'ai laissé certains liens vers ce site

La mandragore est une  herbacée vivace , appartenant à la famille des solanacée, cousine de la belladone 

C'est une herbacée banale, à grandes feuilles ovales et molles, (ce que confirme notre photo voir album).Les fleurs, (je n'en ai pas encore vues sur ce pied ) ont une corolle formée de cinq pétales soudés à la base est de couleur blanche verdâtre, bleutée ou pourpre suivant les variétés, elle apparaissent au printemps au centre de la touffe.(donc pour nous pas encore de fleur cette année)

Elles donnent naissance à des baies jaunes ou rouges à maturité de trois à quatre centimètres de diamètre.(si un jour j'ai des fleurs je verrais les baies)

La  racine, brune à l'extérieur, blanche à l'intérieur, est du type pivotant, souvent lignifiée et peut atteindre après plusieurs années des dimensions impressionnantes (jusqu'à 60 à 80 centimètres et plusieurs kilogrammes).  Les vieux sujets s'enfoncent profondément dans la terre (plus d'un mètre) d'où la difficulté de les arracher.

 

Ses vertus sont assez dangereuses

 Elle est riche en alcaloïdes  et peut entraîner des hallucinations. Elle contiend aussi de l 'atropine, de la scopolamine (premier sérum de vérité), et surtout d'hyosciamine. tous à l'origine d'une intoxication mortelle.

Dit comme ça on peut en avoir peur pourtant ses applications thérapeutiques sont réelles. Elle est notamment entre des mains expertes

sédative, antispasmodique, anti-inflammatoire (en cataplasme), hypnotique et hallucinogène.

.Diverses présentations sont décrites pour l'utilisation de cette plante. Le suc est extrait de la tige, des feuilles ou du fruit ; la racine est débitée en rondelles et présentée sous forme d'alcoolat dans du vin de miel ; les fruits peuvent être consommés séchés.

pourquoi une telle réputation de plante magique?

Parce que les effets hallucinogènes  de la plante sont importants et rapides .En effet, ses principes actifs  traverse rapidement la peau et  passent directement dans la circulation sanguine

Voilà qui explique certainement pourquoi les sorcières du Moyen Âge, qui s'enduisaient les muqueuses et les aisselles à l'aide d'un onguent à base de mandragore, entraient en transe. La plante était également utilisée par les guérisseuses, notamment pour faciliter les accouchements, mais aussi contre les morsures de vipère.

Mandragores mâle et femelle. Manuscrit Dioscurides neapolitanus, Biblioteca Nazionale di Napoli, début du VIIe siècle.

Cette racine humanisée, « la main de gloire », de nos jours peu courante (un mythe pour beaucoup), source d'envie mais aussi de crainte révérencieuse, fait l'objet, essentiellement au Moyen Âge (de l'Antiquité jusqu'à la Renaissance), d'un culte macabre, d'ailleurs interdit par l'Église.

Les Grecs la nommèrent « plante de Circé la magicienne ». Symbole de fécondité, elle pouvait aussi révéler l'avenir ou rendre riche son propriétaire et lui porter chance. Dans la traduction du Bestiaire d'Oxford (manuscrit du Moyen Âge), la mandragore serait « l'arbre de la connaissance » dont Adam et Ève mangèrent le fruit. Dans le trentième chapitre de la Genèse, il est fait mention de mandragores (ou pommes d'amour selon les traductions). Léa, la première épouse de Jacob, avait cessé d'enfanter. Ruben, leur fils aîné, rapporte à sa mère des mandragores. Rachel, sœur de Léa, seconde épouse et la préférée de Jacob, demande à sa sœur de les lui donner. Celle-ci n'accepte qu'en échange de passer la nuit avec Jacob, ce à quoi Rachel consent. Léa concevra cette nuit-là et donnera plus tard naissance à Issacar en disant: "Dieu m'a donné mon salaire" (Genèse 30:14-18).

Les précautions lors de la cueillette sont classiquement énoncées dans les écrits de Paracelse (1493-1541) dont il existe diverses variantes décrites, mais figurent dans des manuscrits plus anciens, tels que ceux de Josèphe (37 à 90) ou Théophraste. Pour se procurer la racine de mandragore si dangereuse, il fallait des rituels magiques. Celui qui arrache la mandragore sans précaution, s'il ne devient pas fou en entendant les hurlements de la plante, sera poursuivi par sa malédiction...

Arrachage d'une mandragore. Manuscrit Tacuinum Sanitatis, Bibliothèque nationale de Vienne, v. 1390.

Selon les divers écrits décrivant les rituels, on sait qu'ils se déroulaient les nuits de pleine lune. Les mandragores qui poussaient au pied des gibets étaient très prisées car on les disait fécondées par le sperme des pendus, leur apportant vitalité, mais celles des places de supplice ou de crémation faisaient aussi parfaitement l'affaire. Des « prêtres » traçaient avec un poignard rituel trois cercles autour de la mandragore et creusaient ensuite pour dégager la racine, le cérémonial étant accompagné de prières et litanies. Une jeune fille était placée à côté de la plante pour lui tenir compagnie. On passait également une corde autour de la racine et on attachait l'autre extrémité au cou d'un chien noir affamé que l'on excitait au son du cor. Les prêtres appelaient alors au loin le chien pour qu'en tirant sur la corde il arrache la plante. La plante émettait lors de l'arrachage un cri d'agonie insoutenable, tuant l'animal et l'homme non éloigné aux oreilles non bouchées de cire. La racine devenait magique après lavage, macération et maturation en linceul ; elle représentait l'ébauche de l'homme, « petit homme planté » ou homonculus. Ainsi choyée, elle restait éternellement fidèle à son maître et procurait à son possesseur, prospérité prodigieuse, abondance de biens, et fécondité. Elle était vendue très cher en raison du risque à la cueillette, et ce d'autant plus que la forme était humaine, de préférence sexuée par la présence de touffes judicieusement disposées.

Pour la petite histoire mon chien est noir

mais je ne m'en suis pas servie pour déterrer la racine de 3 /4 ans que j'ai prise en photo (voir album) 

 

 



29/04/2009
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